Schweiz: Hohe Steuergelderbeträge im Kampf gegen Zwangsheiraten / Suisse : Renforcer la lutte contre les mariages forcés
Unter Zwang geschlossene Ehen werden künftig von Amtes wegen angefochten. Zudem werden Eheschliessungen mit Minderjährigen nicht mehr toleriert. Mit diesen und weiteren gesetzgeberischen Massnahmen will der Bundesrat Zwangsheiraten verstärkt bekämpfen. Er hat am Mittwoch die entsprechende Botschaft zuhanden des Parlaments verabschiedet. In einem weiteren Schritt wird er ein umfassendes Konzept ausarbeiten, um die Prävention und den Schutz vor Zwangsheiraten zu verstärken.
Die Zivilstandsbehörden werden sich künftig bei der Vorbereitung der Eheschließung vergewissern müssen, dass die Verlobten die Ehe aus freiem Willen schließen wollen. Sollten sie die Ausübung von Zwang feststellen, müssen sie wie bereits heute die Trauung verweigern. Neu müssen sie zudem eine Strafanzeige bei der zuständigen Strafverfolgungsbehörde einreichen.
Mit einer weiteren Ergänzung des Zivilgesetzbuches (ZGB) werden die unbefristeten Eheungültigkeitsgründe, die von Amtes wegen zu einer Anfechtung der Ehe führen, um zwei Tatbestände erweitert: Eine Ehe wird neu für ungültig erklärt, wenn sie nicht aus freiem Willen der Ehegatten geschlossen wurde oder wenn einer der Ehegatten noch minderjährig ist.
Weil die im ZGB vorgesehene Anfechtung einer ungültigen Ehe nur sinnvoll ist, wenn die zuständige kantonale Behörde Kenntnis davon erhält, müssen ihr Behörden des Bundes und der Kantone künftig entsprechende Verdachtsmomente melden.
Minderjährigenehen werden nicht mehr toleriert
Weiter legt eine neue Bestimmung im Bundesgesetz über das Internationale Privatrecht (IPRG) fest, daß sämtliche Voraussetzungen für eine Eheschließung in der Schweiz ausschließlich nach Schweizer Recht beurteilt werden. Damit werden Eheschließungen in der Schweiz mit Minderjährigen auch bei Ausländern bzw. Ausländerinnen nicht mehr akzeptiert. Gleichzeitig werden auch im Ausland geschlossene Ehen mit Minderjährigen grundsätzlich nicht mehr wie bisher toleriert. Um die Anwendung der neuen Eheungültigkeitsgründe im internationalen Verhältnis zu erleichtern, werden zudem Eheungültigkeitsklagen nun auch im IPRG ausdrücklich geregelt.
Ausdrücklich unter Strafe gestellt
Der strafrechtliche Schutz wird verstärkt, indem erzwungene Eheschließungen ausdrücklich unter Strafe gestellt werden. Wer jemanden durch Gewalt, Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, eine Ehe einzugehen, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
Strafbar macht sich gemäß der neuen Bestimmung des Strafgesetzbuches (StGB) auch, wer die Tat im Ausland begeht, sich in der Schweiz befindet und nicht ausgeliefert werden kann. Nach geltendem Recht werden erzwungene Eheschließungen als Fälle von Nötigung geahndet und mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
Eine Änderung des Bundesgesetzes über die Ausländer sowie des Asylgesetzes sieht vor, daß Ausländerbehörden in Zukunft bei Verdacht auf eine Zwangsheirat oder bei Minderjährigkeit eines Ehegatten der für eine Eheanfechtungsklage zuständigen Behörde eine entsprechende Meldung erstatten. Sie sistieren zudem das Verfahren um Bewilligung des Ehegattennachzugs bis zum Entscheid dieser Behörde. Im Falle einer Klage bleibt das Verfahren bis zum Vorliegen eines rechtskräftigen Urteils sistiert.
Da die Rechte und Pflichten einer Ehe mit jenen einer eingetragenen Partnerschaft im Wesentlichen übereinstimmen, zieht der Zwang zur Eingehung einer Partnerschaft gemäss Gesetzesentwurf des Bundesrates die gleichen Konsequenzen wie eine Zwangsheirat nach sich.
Umfassendes Programm
Aufgrund von zwei Motionen (06.3658 und 09.4229) wird der Bundesrat in einem weiteren Schritt zunächst die Formen, das Ausmaß, die Ursachen und die Verteilung von potentiell und tatsächlich von Zwangsheirat betroffenen Personen vertieft abklären. (Anm. d. Red.: Dies bedeutet, daß den Steuerzahler die Zuwanderung von Leuten aus Kulturkreisen, in denen Zwangsehen aus religiösen Gründen "normal" sind, erneut stattliche Summen kosten werden, denn vom Bundesrat in Auftrag gegebenen Studien sind sicher nicht gratis)
Diese Untersuchung wird auch aufzeigen, mit welchen Maßnahmen die Prävention und der Schutz vor Zwangsheiraten gestärkt und ausgebaut werden können.
Weitere Steuergelder werden investiert
Gestützt darauf wird ein umfassendes Programm umgesetzt werden, um betroffene Personen (namentlich durch Sensibilisierung sowie Anlauf- und Beratungsstellen) wirksam zu unterstützen und zu schützen.
Les mariages conclus sous la contrainte seront à l’avenir poursuivis d’office, tandis que ceux contractés avec une personne mineure ne seront plus tolérés : ce sont-là deux des mesures législatives proposées par le Conseil fédéral pour renforcer la lutte contre les mariages forcés. Le gouvernement a adopté et transmis au Parlement vendredi le message relatif à un projet de loi dans ce domaine. Dans un deuxième temps, il élaborera un arsenal de mesures complémentaires qui permettront d’améliorer la prévention des mariages forcés et de mieux en protéger les victimes.
A l'avenir, les autorités de l'état civil devront s'assurer, au moment de la préparation d'un mariage, que les fiancés ont tous deux librement consenti à se marier. Au cas où elles constateraient une contrainte, elles devront, comme aujourd'hui, refuser de célébrer le mariage. A la différence de la situation actuelle toutefois, elles auront l'obligation de dénoncer le cas à l'autorité de poursuite pénale compétente. Le projet complète en outre de deux nouvelles infractions les causes d'annulation absolues figurant dans le code civil (CC), qui entraînent la poursuite d'office du mariage. Ces deux nouvelles causes prévoient qu'un mariage devra être annulé s'il a été conclu en violation de la libre volonté d'un des époux, ou si l'un des époux est mineur. Encore faudra-t-il, pour que l'autorité cantonale compétente puisse intenter action, qu'elle soit informée de l'existence d'une cause d'annulation absolue au sens du CC. Le projet prévoit donc d'obliger les autorités de la Confédération et des cantons qui constatent la possible existence d'une telle cause de lui faire part de leurs soupçons.
Les mariages avec des personnes mineures ne seront plus tolérés
La loi sur le droit international privé (LDIP) sera également modifiée, de manière que les conditions posées à la conclusion d'un mariage en Suisse se fonderont à l'avenir exclusivement sur le droit suisse. Ainsi, notre pays ne tolérera plus les mariages avec des mineurs conclus entre ressortissants étrangers sur son territoire. Les mariages avec des personnes mineures contractés à l'étranger ne seront en principe plus admis non plus. La LDIP sera en outre complétée de règles explicites facilitant l'application des nouvelles causes d'annulation absolues du mariage dans le contexte international.
Création d'une norme pénale explicite
La protection de droit pénal sera également renforcée, puisqu'une norme explicite permettra désormais de réprimer les mariages conclus sous la contrainte. La personne qui, en usant de violence envers une personne ou en la menaçant d'un dommage sérieux, ou en l'entravant de quelque autre manière dans sa liberté d'action, l'obligera à conclure un mariage sera punie d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. Les nouvelles dispositions du code pénal (CP) prévoient de punir également la personne ayant commis l'infraction à l'étranger qui se trouve en Suisse et ne peut pas être extradée. Actuellement, les mariages forcés sont sanctionnés comme des contraintes et passibles d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
La loi sur les étrangers et la loi sur l'asile seront également révisées, de manière que les autorités compétentes en matière d'étrangers qui suspectent l'existence d'un mariage forcé ou d'un mariage avec une personne mineure le signalent à l'autorité compétente pour intenter action. Elles suspendront dans ce cas la procédure de regroupement familial du conjoint, jusqu'à la décision de cette autorité. Si celle-ci intente action, la suspension sera prolongée jusqu'à ce qu'un jugement exécutoire soit prononcé.
Etant donné que les droits et devoirs découlant du partenariat enregistré coïncident dans une large mesure avec les droits et devoirs liés au mariage, le Conseil fédéral a prévu de soumettre le partenariat forcé à un régime analogue à celui qui s'appliquera au mariage forcé.
Large éventail de mesures
Deux motions (06.3658 et 09.4229) chargent le Conseil fédéral de lancer, dans une deuxième étape, une étude approfondie portant sur les causes, les formes, l'ampleur et la répartition des mariages forcés, s'agissant des victimes potentielles ou réelles. Il s'agira aussi d'identifier des mesures destinées à étendre et à améliorer la prévention des mariages forcés et à mieux en protéger les victimes. Un large éventail de mesures sera mis en œuvre sur la base des résultats de cette étude afin d'assurer un soutien et une protection efficaces aux personnes concernées, notamment par des actions de sensibilisation et des services de conseils.